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[13/11/2020] Le coworking est mort, vive le coworking !

Nous vous proposons de découvrir un article de Marie-Anne Morin, Cofondatrice et Directrice Générale de FlexO, publié sur entreprendre.fr.

 

Le coworking, tantôt adulé, tantôt décrié, semble pris dans des vents contraires.

 

Eté 2019, la saga WeWork faisait la Une de la presse économique avec son entrée en bourse manquée qui révélait des pertes équivalentes à son chiffre d’affaires.

Depuis, la crise sanitaire de la Covid-19 est passée par là, avec la découverte massive du télétravail et les professionnels s’interrogent : les espaces de coworking, qui promettaient de révolutionner les habitudes de travail, sont-ils en réalité amenés à disparaitre rapidement ?

 

Un peu d'histoire :

Le mot coworking fait partie intégrante du vocabulaire de l’immobilier tertiaire, et s’y est imposé comme le modèle « flexible », par opposition au bail commercial. Si ces espaces ne représentent pour l’instant que 2% des surfaces de bureaux en France, les projections des spécialistes du secteur annoncent 15 à 20% de surfaces flexibles dans les 10 ans à venir.

Et les transactions de ces deux dernières années le confirment, puisqu’à Paris la part des prises à bail par des acteurs dits de coworking atteint 30% du marché !  

Le mot « coworking » a été popularisé en 1999 par Bernie De Koven pour expliquer l’essor du travail collaboratif. On considère généralement le C-Base de Berlin comme le tout premier espace de coworking. C’est cependant dans la Silicon Valley que ces nouveaux espaces de travail prennent véritablement de l’ampleur. La tendance est lancée.

À partir des années 2005, le coworking se développe partout dans le monde, à commencer par les capitales. À Paris, la Cantine ouvre ses portes en 2008, suivie par des dizaines d’autres espaces plus originaux les uns que les autres.

 

Sans trop jouer sur les mots, Centre d'Affaires ou coworking ?

Nous l’avons bien compris, les premiers espaces de coworking étaient véritablement dédiés à la collaboration et plutôt axés sur l’univers du développement informatique. Mais à partir de 2008, le secteur voit arriver de nouveaux acteurs, avec notamment le Hollandais Spaces (2008) et l’Américain WeWork (2010), affichant leurs ambitions de développement sur le plan international, et avec une force de communication sans précédent sur ce marché.

Avec eux, le coworking se démocratise considérablement et se transforme, en intégrant la location de bureaux dédiés, tout comme le faisaient depuis 20 ans déjà les centres d’affaires.

En effet, si les acteurs historiques comme HQ Global Workplaces (1962, racheté en 2005 par Regus IWG), Multiburo (1988), Regus (1989), Buro Club (1992) ou bien d’autres ont dû se réinventer en termes de design et de communication, le concept était quant à lui déjà bien présent.

Et si l’on considère qu’aujourd’hui, 75% des sites dits de « coworking » proposent en réalité des bureaux privatifs, fermés, sur plus de 80% de leur surface, la différence est minime pour l’utilisateur.

 

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